TOUR DU MONT BLANC 2009 juillet 26

IL me reste à insérer les graphiques des cols et les photos

DIMANCHE 26 JUILLET 2009 : BEAUFORT – LE TOUR DU MONT BLANC

Voici deux mois que j’ai réalisé ce magnifique TOUR DU MONT BLANC et hélas j’ai trainé à terminer la synthèse.

Ce n’est plus un rêve mais une réalité, c’est faisable à condition d’avoir une bonne condition physique, de l’expérience des grandes distances avec du dénivelé. Le faire en solo c’est possible mais il faut bien prendre en compte qu’on va se trouver loin de ses bases et qu’il n’y a pas de non retour. Je pense qu’il est préférable de le faire à plusieurs c’est plus prudent tant pour la sécurité que pour le ravitaillement, si possible avec une voiture suiveuse c’est parfait. 

En juillet 2007 mon fils et ses collègues de travail avaient souhaité faire le tour du MONT BLANC en deux jours. Avec les contraintes de chacun il fut difficile de trouver une date. De ce fait nous avons décidé de la faire à deux. Hélas nous n’avons pas pu car les journées sont devenues plus courtes et lorsque nous pouvions le mauvais temps était annoncé. Finalement ce fut reporté pour 2008. Entre temps mon fils m’avait suggéré de regarder du coté du DFU à BARCELONNETTE distance à peu prêt équivalente ainsi que le dénivelé. Fin juin 2008 je me suis lancé seul sur le DFU, et j’ai pris des coups de moins bien mais j’ai terminé ce 1^er DFU. En ce qui concerne le TMB c’était toujours d’actualité, mais des imprévus ont fait que j’ai du y renoncer si bien que fin aout 2008 je me suis orienté vers le défi Bugiste (4 faces du GRAND COLOMBIER + 2 FACES du col de la BICHE soit 215 km – 7000m de dénivelé).

Pour 2009 le TOUR du MONT BLANC était donc au programme, mais avant j’avais prévu de faire quelques trails et je visais l’ANNECIME. Je menais de front les deux types d’entrainements qui sont complémentaires et compatibles. Hélas en mars j’ai fait deux chutes stupides lors des entrainements de trail dans le SEMNOZ si bien que j’ai du diminuer l’intensité des entrainements et de ce fait j’avais pris du retard. Fin avril j’ai donc axé ma préparation uniquement sur le vélo afin de récupérer le retard. La forme est revenue et fin mai je me suis décidé à refaire le DFU. Pour mon2ème DFU, j’ai évité les erreurs du 1^er et j’en ressorts avec un bon résultat. (cf. le CR sur le DFU).

Lors de ce DFU j’ai interrogé quelques cyclistes en leur demandant s’ils ne seraient pas intéressés pour faire le TOUR DU MONT BLANC. Yves de St PAUL de VENCE m’indiqua le site de PASCAL qui avait lancé l’idée sur son blog et il recherchait des cyclistes pour l’accompagner. Malgré les critères élevés qu’il demandait pour se lancer dans l’aventure, je lui ai envoyé un mail avec les coordonnées de mon site. Il fut d’accord de suite. La date était fixée au 25 ou 26 juillet avec un départ depuis BEAUFORT et ce à condition que le beau temps soit de la partie. PASCAL avait choisi BEAUFORT comme point de départ car pour lui c’était plus pratique, d’une part par ce qu’il venait de GRENOBLE, d’autre part il souhaitait faire les 3 cols de plus 2000m le matin. Nous nous sommes appelés plusieurs fois pour bien se comprendre. L’objectif était de rouler bien ensemble si possible et pour moi d’être à la hauteur. Finalement nous n’étions que 4. 3 sont arrivés la veille à BEAUFORT et moi le matin à 4H. Nous avions convenu que je me rende au terrain de camping situé 1km avant BEAUFORT.

 Pour ce grand jour du 26 juillet 2009 :

Je me suis levé à 1H45 pour un départ à 3H : petit déjeuner traditionnel (thé vert, biscottes, confitures, miel, jus d’orange, galette de riz, gâteaux), chargement de la glacière avec le ravitaillement. La voiture était chargée de la veille afin de perdre le moins de temps possible.

A l’entrée du terrain de camping, j’appelle PASCAL pour lui signaler mon arrivée afin de lui remettre mes bagages (ravitaillement, habits de rechange). Pascal avait prévu une voiture suiveuse. J’ai donc fait connaissance de PASCAL dans le noir. Puis je suis allé me garer dans le centre de BEAUFORT pour me préparer.

Beaufort est d’un calme, seul le torrent ronronne, la température est à 12°. Il est 4H45, je suis prêt, je pars à la rencontre de PASCAL mais je constate qu’il fait frais alors je décide de retourner à la voiture pour remettre mes jambières ainsi que mon coupe vent-imper. En attendant l’arrivée de PASCAL je teste mes lumières : le feu arrière, la lampe frontale, aux chevilles j’ai des bandes réfléchissantes.

Le départ était prévu à 4H45 depuis BEAUFORT et ce n’est qu’à 5H que j’aperçois au loin trois cyclistes dont je vais faire connaissance. Les présentations se font rapidement : Pascal (38 ans) Jean Luc (48 ans), MATTHIEU (22 ans) et moi bientôt 64 ans.  

Ce TOUR DU MONT BLANC : c’est 6 cols dont 3 de plus de 2000m et 3 de 1500m : CORMET de ROSELEND, Petit ST BERNARD, Grand ST BERNARD puis LA FORCLAZ, LES MONTETS, LES SAISIES pour un dénivelé de 7400m et 325 km.

Maintenant c’est parti le DEFI commence.

BEAUFORT - COL CORMET DE ROSELEND 1933m :  21 km – dénivelé : 1234m - % moyen: 6% - 1H29’ - 13,73 km/h.

BEAUFORT : Il est 5H07, 1^er col, en réalité il y a deux cols, celui de REMAILLET (1580m) sur 13 km puis un plat descendant d’1 km pour contourner le barrage et 7 km pour atteindre le CORMET. Il fait nuit nos lumières sont utiles car nous n’y voyons rien. Il ne fait pas froid malgré les 12°, nous nous réchauffons vite puisque dès la sortie de BEAUFORT nous sommes vite dans de la pente, je passe sur le 34 x 21 puis 23. L’allure est correcte, nous sommes bien groupés, la pente dans cette 1ere partie oscille de 7% à 9%. Une voiture nous double à mi- col. A 2 km du sommet le jour se lève. Dans cette 1ere ascension, je m’aperçois vite que PASCAL est très à l’aise, que Jean Luc est moins bien dès que la pente dépasse les 7% par contre il relance aussitôt que la pente revient < 7%, MATTHIEU va bien il attend un peu. Dans le contournement du barrage à la hauteur de la petite chapelle MATTHIEU souhaite faire des photos, si bien que nous ralentissons. Jean Luc file vers le Cormet, Pascal reste en arrière et moi je temporise. Finalement avec PASCAL nous faisons l’ascension à petit rythme car MATTHIEU ne revient pas. Depuis un petit moment je sens des odeurs de diesel et oui très tôt les fermiers font la traite des vaches et leur machine fonctionne avec un groupe. Au sommet Jean Luc nous attend et toujours pas de MATTHIEU. Nous prenons des photos, je mange 2 parts de gâteaux, la température est de 3°/4°. Enfin MATTHIEU arrive, Pascal lui fait remarquer que s’il souhaite prendre des photos il doit le faire en pédalant sinon nous allons perdre trop de temps.

CORMET de ROSELEND – BOURG ST MAURICE : 20 km – dénivelé : -1134m - % moyen : -6% - 0H27’ – 40 km/h

1ere descente, elle ne se fait pas groupée, JEAN LUC file (c’est un super descendeur : 53 x 11 moi 48 x 13), je suis mais je capitule après 6 km à la hauteur des CHAPIEUX car je ne sens plus mes doigts, je suis frigorifié. Pascal attend MATTHIEU. A l’entrée de Bourg St Maurice Jean Luc est prêt à repartir, je prends le temps de manger, Pascal arrive et nous informe que MATTHIEU est stressé et ne semble pas être un bon descendeur. MATTHIEU arrive il est aussi gelé. A la fin de la descente plusieurs groupes de cyclistes partent pour cette ascension. Mon planning de marche est bon mais nous avons déjà 12’ d’arrêt.

BOURG ST MAURICE – PETIT ST BERNARD 2145m: 30 km – dénivelé: 1348m - % moyen 4,45% - 1H46’ – 17 km/h.

BOURG ST MAURICE : 7H12 2éme col, le PETIT ST BERNARD n’est pas difficile mais il est long, le % est < à 7%. MATTHIEU repart comme un avion je parviens à le rejoindre avant SEEZ et comme il insiste je préfère me relever car la journée va être longue. A la sortie du village j’attends PASCAL et JEAN LUC. Notre allure est correcte puis PASCAL décide d’aller rechercher MATTHIEU et moi je reste avec JEAN LUC. Je suis sur le 34 x 18/17, dès que la pente diminue JEAN LUC relance (il est très dynamique), je préfère monter au train et préserver mon énergie. La voiture suiveuse vient de nous doubler : c’est l’épouse de JEAN LUC. Pascal et MATTHIEU sont en point de mire mais à quelques km de LA ROSIERE ils disparaissent bon ce n’est pas grave il est prévu de s’arrêter au sommet. Pendant cette ascension je prends des photos. A la sortie de la ROSIERE, ouf j’aperçois PASCAL et MATTHIEU, nous ne sommes pas très loin, ils s’arrêtent pour prendre des photos : très belle vue sur la vallée, ce qui permet de faire le regroupement. Au sommet nous arrivons un part un à faible distance. C’est le 1^er ravitaillement, il fait plus chaud qu’au 1^er col, chacun fait un plein des bidons, mange. Je prends des photos. L’arrêt est de 14’.

PETIT ST BERNARD – PRE-ST DIDIER: 21 km – dénivelé: -1149m - % moyen: -5,5% - 0H35’ – 35 km/h

2éme descente, elle est très technique avec de bons % avant le village de LA THUILE. JEAN LUC file il me prend mètre par mètre, PASCAL revient dans ma roue et nous restons ensemble. Quant à MATTHIEU et bien il stresse, la descente ce n’est pas son fort. Avec PASCAL nous nous arrêtons pour une séance photos. Un arrêt est prévu à PRE-ST DIDIER. Jean Luc nous attend, la voiture est là. PASCAL file et loupe la voiture avec nos appels il s’arrête et fait ½ tour et toujours pas de MATTHIEU. En attendant j’en profite pour enlever jambières, manchettes, coupe vent et manger (fruits, sandwich, gâteaux).  Maintenant nous allons aborder une partie légèrement descendante avec un vent de face jusqu’à AOSTE MATTHIEU arrive et fait vite pour manger et se dévêtir, L’arrêt est de 13’, nous sommes toujours dans les temps des prévisions. Il est 10H.

PRE-ST. DIDIER – AOSTE : 31 km – dénivelé : -421m - % moyen - 1,38% - 0H49’ – 37 km/h

Ce tronçon se réalise sans grandes difficultés, un vent de face, la chaleur augmente ainsi que la circulation. Les relais se passent bien. MATTHIEU de temps à autre prend des relais très puissants puis après se trouve en difficulté pour bien s’abriter dans les roues. A l’entrée d’AOSTE, Jean Luc prend l’initiative de bien nous diriger vers le Grand ST BERNARD ce qui nous fait gagner du temps. Il est 10H50 nous sommes toujours dans les prévisions.

AOSTE – COL GRAND ST BERNARD: 35 km – dénivelé: 1824m - % moyen: 5,24% - 2H23’ - - 14,60 km/h

Au pied de l’ascension Jean Luc démarre fort, nous revenons sur lui puis je prends le relais et assure un bon tempo. Notre allure est néanmoins rapide puisque dans la 1ere heure nous venons de faire 18 km. Entre temps nous perdons MATTHIEU qui doit s’arrêter à une station service car il a des soucis intestinaux. PASCAL décide de l’attendre et avec Jean Luc nous continuons en baissant l’allure. Grande inquiétude car nous ne voyons pas revenir dans les lacets PASCAL et MATTHIEU. Finalement nous apercevons PASCAL mais pas MATTHIEU, un petit ralentissement et PASCAL recolle. Quant à MATTHIEU à priori il fait une bonne pause. Pascal nous informe qu’il a attendu mais ne le voyons pas revenir il a décidé de nous rejoindre. Compte tenu de la chaleur et que mes bidons sont chauds dans la traversée d’ETROUBLES j’aperçois une fontaine alors je décide de faire le plein afin de m’éviter le souci que j’avais rencontré lors de l’ascension du col du SIGNAL de BISANNE. PASCAL et JEAN LUC continuent puis finalement s’arrêtent à la fontaine suivante. Au loin j’aperçois PASCAL sans JEAN LUC, je reviens vite et continue dans mon allure. Pour moi JEAN LUC se trouve devant. Après quelques km PASCAL me signale qu’à cette allure JEAN LUC ne reviendra pas surtout que nous sommes dans des % à plus de 7%. Et moi je pensais qu’il était devant. Nous temporisons et JEAN LUC revient après ST RHEMY en BOSSES, par contre par de MATTHIEU dans les lacets. L’ascension continue sur un bon rythme, nous apercevons au-dessus de nos têtes les pentes qui impressionnent, mais pas de sommet à l’horizon. Nous entendons les voitures qui empruntent la route qui les amènent au tunnel. A 4 km du sommet JEAN LUC augmente l’allure puis prend ses distances, PASCAL fait de même et moi je continue à mon allure. Je récupère PASCAL lors du passage sous le paravalanche puisqu’il prend des photos, j’en fais de même sans m’arrêter. Enfin le lac du GRAND ST BERNARD et j’aperçois le sommet. Nous arrivons un par un avec peu d’écart. Nous prenons des photos et grande inquiétude car MATTHIEU n’est toujours pas en vue. La voiture arrive car elle avait attendu MATTHIEU à 4 km mais en vain. Le ravitaillement est le bienvenu (sandwichs, fruits, gâteaux, coca, + plein des bidons). Nous sommes prêts et voila MATTHIEU, il doit faire vite. L’arrêt est de 26’.  Il est 13H40’ : un petit dépassement sur les prévisions. Je profite de l’arrêt pour donner notre position à mon épouse et mon fils qui nous attendent dans le col de la FORCLAZ.

GRAND ST BERNARD – MARTIGNY: 41 km – dénivelé: 1879m - % moyen: -4,54% - 0H58’ – 41,60 km/h

Cette descente est technique sur 7 km, comme d’habitude, JEAN LUC file, PASCAL me suit et MATTHIEU est loin derrière. Sous la route couverte il y a des travaux et un feu qui est bien long et il ne fait pas chaud. Compte tenu que MATTHIEU n’est toujours pas arrivé, nous décidons de nous arrêter au soleil à la sortie du tunnel pour se réchauffer. Lors de l’arrêt j’en profite pour enlever mon coupe vent et voici MATTHIEU. Nous ne lui laissons pas le temps de s’arrêter, nous repartons et à nouveau nous perdons MATTHIEU, un nouvel arrêt se fait après SEMBRANCHEF afin de récupérer MATTHIEU. Lorsque nous repartons un groupe nous double compte tenu du vent qu’elle aubaine nous voici à l’abri au moins jusqu’à l’entrée de MARTIGNY. Nouvel arrêt : 6’ – un retard de 10’ sur les prévisions. IL est 14H54’

MARTIGNY – col de la FORCLAZ : 13 km – dénivelé : 986m - % moyen : 7,56% - 1H09’ – 11,22 km/h

Nous sommes au pied du col de la FORCLAZ et de sa 1ere rampe qui impressionne, il fait très chaud alors je ne m’attarde pas, je décide de partir seul afin d’avaler les 1ers km à mon allure. Sur 6 km il y a du 8,5% puis après la pente est tantôt < à 7% puis repasse entre 7% et 9%. Après 1,5km MATTHIEU me double puis ne me prend plus rien, alors je décide de revenir sur lui et je lui propose de rester avec moi afin qu’il s’économise. Vers le km 5 PASCAL nous double, son allure est élevée pour moi je préfère assurer. Quant à JEAN LUC il est derrière pas très loin mais il ne reviendra pas sur nous. Mes bidons sont chauds et comme mon fils et mon épouse sont là j’en profite pour faire un échange de bidons. MATTHIEU ne veut rien, il ne s’arrête pas je reviens vite sur lui et nous terminons cette ascension ensemble. Que de véhicules dans ce col. PASCAL nous attend au sommet, puis arrive JEAN LUC. Je profite de cet arrêt pour changer de tenue, de m’alimenter et de refaire le plein des bidons. Cet arrêt est de 14’ – il est 16H18’ et le retard sur les prévisions passe à 16’.

COL de la FORCLAZ – LE CHATELARD – Descente : 7 km – dénivelé : - 416m 6% - 0H08’ – 49, 3 km/h

Cette descente se fait à trois car nous perdons MATTHIEU très vite. Elle est à l’ombre et je trouve qu’il fait un peu frais.

LE CHATELARD - COL des MONTETS : 7,8 km – dénivelé : 352m - % moyen : 4,53% - 0H38’ – 12,20 km/h

Au CHATELARD, JEAN LUC et PASCAL ont un rythme trop élevé pour moi alors j’assure avec mon allure, la route est encore longue. Quant à MATTHIEU il est derrière. L’ascension est agréable, mais que de véhicules. Au sommet regroupement avant la descente sur CHAMONIX.

COL DES MONTETS – CHAMONIX - LE FAYET : Descente : 40 km – 1H22 – 29 km/h

Ce tronçon est plutôt galère, le flot de véhicules ne permet pas de descendre correctement sur CHAMONIX, je décide de rester très prudent il vaut mieux ne pas gâcher une si belle journée. Le regroupement se fait à l’entrée de CHAMONIX. Lors de ce nouvel arrêt, il y a une concertation sur l’itinéraire à prendre afin de ne pas se perdre avec les interdictions et surtout de ne pas se retrouver sur la 4 voies. Je propose mon itinéraire. A l’entrée de CHAMONIX, au rond point nous nous dirigeons vers le parking St MICHEL, ce qui permet de contourner CHAMONIX par la droite au-dessus de la maison des guides. A la fin de ce contournement, au rond point nous suivons les HOUCHES par les GAILLANDS. Nous roulons en file et restons prudent car la route est étroite et il y a un peu de circulation. Aux HOUCHES il n’y a pas de signalisation pour nous indiquer la bonne route à prendre, sachant que ce n’était pas simple, lors d’une petite excursion sur CHAMONIX j’avais repéré la route.  Dans les HOUCHES nous allons tout droit vers CHAUDAGNE dont nous trouverons un panneau bien plus loin. La route s’élève tout doucement pour nous nous mettre devant un mur environ sur 600m à plus de 10%. Jusqu’au sommet la route est bonne mais la descente sur SEVOZ est en mauvais état jusqu’au pont de changement de versant. Maintenant nous filons sur SERVOZ puis la traversée du village avec sa petite cote à la sortie. Nos voitures suiveuses nous doublent, je me dis pas de souci elles vont s’arrêter au croisement de CHEDDE, pas de chance mon fils se perd par contre l’épouse de Jean Luc nous attend car elle est perdue à un croisement. J’appelle mon épouse pour lui donner notre position et lui demander la sienne, ils sont déjà dans la cote de ST GERVAIS. Pendant ce temps mes compagnons se ravitaillent et comme nous sommes rassurés nous filons vers CHEDDE puis LE FAYET.

LE FAYET – MEGEVE: 13,5 km – 0H43 – 19 km/h

A la sortie du FAYET je m’arrête à mon véhicule, PASCAL, JEAN LUC et MATTHIEU filent à bonne allure. Ce n’est pas grave, je préfère monter à mon allure et m’économiser car je n’aurais pas pu suivre. Jusqu’à ST GERVAIS la pente est de 6% puis jusqu’à MEGEVE à 3,5%. La traversée de ST GERVAIS est galère, route étroite avec des pavés, je suis obligé à plusieurs endroits de m’arrêter car je ne peux pas passer. Les 8 km pour rejoindre MEGEVE se font à une bonne allure et toujours seul. A MEGEVE, c’est le regroupement par contre je décide de pas attendre et de repartir de suite même avec le vent de face, je tiens à faire l’ascension du col des SAISIES à mon rythme. PASCAL insiste pour que je reparte avec eux mais je préfère jouer la sécurité car avec les arrêts je ne retrouve pas mon rythme de suite.

MEGEVE – BAS du COL DES SAISIES : 10 km – 0H17’ – 33 km/h

Cette section est en descente avec deux petites montées l’une à l’entrée de PRAZ sur ARLY et l’autre juste avant de descendre sur le rond point FLUMET – Notre de DAME de BELLECOMBE. Le vent est de face, en fin de parcours ce n’est pas facile les jambes sont encore bonnes et dans l’attente du final je garde mes forces. 

ROND POINT FLUMET – COL DES SAISIES : 1650m – 14 km – 0H54 – 15 km/h – dénivelé : 700m

Me voici au pied du col des SAISIES et ses 14 km d’ascension et 700m de dénivelé et aussi 289 km au compteur. Ce col a des portions de plat ce qui me permet de récupérer, maintenant il faut gérer. Ces 1^er km sont entre 7% & 9% puis au croisement de FLUMET la pente devient plus douce. J’aperçois PASCAL et JEAN LUC dans les 1ers lacets mais pas de MATTHIEU à priori ils l’ont perdu avec le vent. A la sortie de NOTRE de DAME de BELLECOMBE, JEAN LUC et PASCAL sont à 500m, mon rythme est bon et je trouve que j’avance encore bien. Au PLANAY un peu de plat descendant, le temps de m’alimenter puis l’ascension repart vers ARCANIERE avant de retrouver un plat descendant où se fait la jonction avec JEAN LUC et PASCAL. Nous sommes à 4 km du sommet, nous continuons groupés malgré les accélérations de JEAN LUC et toujours pas de MATTHIEU à priori il se trouve à 10’. Nous voici au sommet il est 20H30’ et nous avons 303 km (km GPS). Ouf c’est fait, nous attendons MATTHIEU pour la photo. Entretemps je me suis bien habillé pour la descente qui risque d’être froide. Le soleil se couche quel beau spectacle. Voila MATTHIEU, il se couvre, mange.

SAISIES – BEAUFORT : 17 km 0H22 – 42 km/h

Pour la descente PASCAL décide d’attendre MATTHIEU par contre JEANLUC comme une bombe il plonge sur BEAUFORT, je n’arrive pas à suivre le compteur s’affole. Au croisement d’HAUTELUCE dans la petite cote je récupère JEAN LUC. Pour les 8 derniers km JEAN LUC continue à vive allure et moi je perds mètre par mètre, nous pouvons descendre sans trop freiner à cette heure il y a peu de véhicules. Jean Luc m’attend à l’entrée de la route du terrain de camping. Nous discutons un peu, comme PASCAL et MATTHIEU n’arrivent pas je décide de rejoindre BEAUFORT avant la tombée de la nuit.

Conclusion :

Nous sommes partis à la lumière et nous sommes rentrés à la limite de la nuit. Ce parcours long de 325 km (c’est une moyenne entre les différents compteurs : le mien 330 km mon GPS 320 c’est normal par moment je perds les satellites), pour un dénivelé de 7400m (le dénivelé est bon compteur et GPS). Le temps sur le vélo a été de 14H pour une moyenne de 23 km /h, avec les arrêts 16H10’. J’avais prévu 15H40’ arrêts inclus pour une moyenne de 20 km /h. Ce parcours est magnifique et sans retour car il n’y a pas moyen de couper. Il est donc important d’avoir une bonne condition physique, de savoir se gérer afin de limiter les coups de moins bien.  Nous passons des régions que nous ne faisons pas souvent, les paysages sont grandioses surtout dans le grand ST BERNARD. Nous avons eu une belle journée bien ensoleillée, nous avons subi des différences thermiques de 3°/4° à plus de 30°, nous avons été confrontés à un fort vent dans les vallées d’AOSTE et de MARTIGNY. JEAN LUC nous a facilité la traversée d’AOSTE et moi celle de CHAMONIX – LE FAYET sans prendre les 4 voies. Sur ce sujet j’attends toujours une réponse de la région car il n’y a aucune signalisation. Le groupe a été homogène, il y avait peu d’écart au sommet. JEAN LUC est un super descendeur par contre MATTHIEU à un peu de travail sur le sujet. PASCAL était très facile, quant à moi je gérais mon objectif était de revenir au point de départ. Nous avons eu beaucoup de circulation avant MARTIGNY puis dans le col de la FORCLAZ et ce jusqu’à CHAMONIX ainsi que la traversée de ST GERVAIS. Par moment c’était un peu galère.  C’est une journée à refaire en espérant qu’il y aura plus d’adeptes. PASCAL émet l’idée d’en faire une épreuve. A mon avis c’est réalisable il n’y a pas besoin de gros moyens, par contre il faudra y mettre des conditions comme dans les épreuves de ce type en SUISSE.

Le temps passé y compris les pauses